Les antennes-relais fleurissent un peu partout
Les antennes-relais fleurissent un peu partout sur les
immeubles pour assurer la meilleure couverture possible des réseaux de
téléphones mobiles mais on ne sait pas encore si ces antennes sont dangereuses
pour la santé. À Nice, l'entreprise France Télécom, à elle seule, en a
déjà installé 300. Dans le quartier des Baumettes, 6 de ces antennes provoquent
la colère des riverains : elles sont situées à quelques mètres d'une école
primaire. D'ou l'inquiétude du directeur de l'établissement, Marc PETITJEAN :
«
C'est un petit peut trop près
peut-être. Ce qu'on demande, c'est que ça ne soit pas implanté au-dessus
d'une école où les enfants passent, quand même, 8 heures par jour. »
Jean-Christophe PICARD,
le président du Comité de quartier, a déjà déposé plainte. Selon
lui, le principe de précaution doit prévaloir. Il veut faire jouer la
jurisprudence : «
Actuellement,
il y a une jurisprudence
qui nous semble très intéressante et immédiatement exploitable. Elle dit
qu'un syndicat de copropriétaires, qui a signé avec un opérateur une convention
pour installer une antennes-relais sur son immeuble, peut faire annuler ce contrat en
invoquant le défaut d'information. »
Pas très
loin de Cannes, à Mouans-Sartoux, le Conseil Municipal a décidé d'instaurer
une distance de sécurité : les antennes doivent être posées à 300 mètres
des lieux d'habitation. André
ASCHIERI, le député-maire du village :
«
Bon, c'est vrai qu'on a peut-être tapé
un peu fort. J'attend les prochains résultats des études qui se font de
manière, peut-être, à affiner davantage mon arrêté. France Télécom et Bouygues
ont protesté en disant que je n'avais aucun argument scientifique pour pouvoir
m'opposer à ces implantations. On en est là. »
Face à
ce protestations de plus en plus nombreuses, les opérateurs continuent de
développer leur réseau. Ils se fient aux normes européennes. Jean-François
GATIMEL, de France Télécom : «
C'est vrai qu'aujourd'hui les
opérateurs sont un peu pris entre le marteau et l'enclume. Les opérateurs se conforment
aux normes européennes, participent à des groupes de travail technique ou
scientifique
et appliquent des normes le mieux possible. »
Une proposition
de loi devrait être déposée bientôt à l'Assemblée Nationale. Il est vrai
que, sur le plan juridique, c'est le flou total.
